Tics de langage : Comment s’en débarrasser pour réussir son entretien ?

tics de langage : comment s'en débarrasser pour réussir son entretien

Un entretien peut généralement paraître plus agréable et spontané à passer qu’une épreuve écrite, avec « moins de choses à travailler ». Pourtant il reste une étape délicate pour laquelle il est nécessaire de reconnaître et corriger au mieux ses petites imperfections orales existantes, qu’elles résident dans le fond ou sur la forme du discours. Vous trouverez ici les 5 plus récurrentes avec de nombreux conseils de Yapuka pour corriger vos tics de langage…ou pas ! Un petit défaut peut aussi avoir un certain charme !

Vous pouvez bénéficier d’une formation à l’oral avec un de nos coachs Yapuka et réussir votre entretien oral que ce soit pour une école ou une entreprise. Les coachs Yapuka experts en expression orale et des processus de recrutement  savent comment bien vous préparer aux entretiens. Réservez un coaching Yapuka pour préparer votre entretien et réussir à vous démarquer des autres candidats. Découvrez nos offres !

1. Tics de langage

Nous employons tous au quotidien énormément de petits mots de liaison, mais souvent à l’excès lors de discours spontané ou mal employés lors de situations stressantes. Vous en utilisez peut-être au moins un parmi cette liste non exhaustive : bon, ben, voilà, alors, donc, quoi, enfin, en fait, finalement, genre, du coup, en gros. Pour le vérifier là aussi, enregistrez-vous ou faites un test avec un proche. Une fois ces petits mots identifiés, recomposez vos phrases en les évitant soigneusement. Et répétez, répétez, répétez, jusqu’à disparition du symptôme !

Il existe également certains éléments phatiques, c’est-à-dire servant à maintenir l’attention de son audience : vous savez, vous voyez, hein, n’est-ce-pas, dites, je vais vous dire, etc. Même correction que précédemment. N’oubliez pas non plus que pour certains d’entre eux, leur utilisation à bon escient est judicieuse lors de discours préparé. Tout est dans le dosage !

Pour un coaching encore plus personnalisé et professionnel, vous pouvez également faire appel à notre plateforme www.yapuka.org et à un de nos coachs qualifiés en la matière, qui saura relever l’utilisation abusive de certains de ces termes.

2. Langage familier et fautes courantes

A bannir et corriger de toute urgence. Il nous arrive en discours spontané de commettre quelques fautes, inaperçues et excusables en temps normal, mais parfois impardonnables lors d’un entretien professionnel. Voici un panel de celles qui reviennent le plus souvent : des participes passés non accordés (“les expériences que j’ai faites” et non “que j’ai fait”), l’emploi du “est-ce que” à la suite d’un adverbe interrogatif (eh oui, “comme est-ce que” est grammaticalement incorrect…), l’utilisation incorrecte de la préposition “au” (je vais « chez » mon avocat, et « au » cabinet comptable), l’oubli de l’imparfait après l’adverbe “si” (“si j’AVAIS su” et non “si j’AURAIS su”) ou de l’indicatif suivant “après que” (“après que je suis” et non “après que je sois”).

Pour les éviter, plusieurs possibilités s’offrent à vous :

– Un peu de révisions des règles de bases du français ne fait pas de mal, vous pouvez consulter pour cela le site www.bescherelle.com,

– Enregistrez-vous lorsque vous vous entraînez ou demandez à vos proches de vous écouter attentivement. Et répétez plusieurs fois consécutives et à plusieurs reprises dans la journée les phrases correctes que vous avez corrigées afin que votre cerveau les assimile.

3. Le débit de paroles et la longueur de phrases

Ces deux points sont à mesurer avec précaution. Les trop longues phrases risqueraient en effet de vous perdre dans ce que vous voulez exposer, et de perdre part la même occasion l’attention de votre audience. Il est préférable de scinder vos phrases. De plus, maîtriser votre débit de parole évitera les “euh” intempestifs : ayez recours de préférence à des courts silences et des pauses pour éviter les confusions. « Mon débit de paroles est toujours lié à l’anxiété. Plus je stresse, plus je parle vite, et je peux m’embrouiller », reconnaît Julie, élève en classe préparatoire. « J’ai suivi quelques séances chez une sophrologue qui m’a donné de précieux conseils en termes de gestion de ma respiration », nous confie-t-elle. Bonne initiative de sa part en effet car il semblerait en effet qu’une respiration dite abdominale et non thoracique permettrait d’apaiser notre débit cardiaque et de faire redescendre le stress, entraînant alors un débit de parole nettement plus fluide.

4. Le bégaiement

Les mots se précipitent. Vous ne les contrôlez plus. Plus vous vous en rendez compte plus les mots se bousculent. Votre gêne augmente. La nervosité monte et vous entrez dans une spirale négative.

Il peut s’agir en fait de deux problématiques distinctes:

– Si vous avez de réels doutes quant à un possible trouble, dirigez-vous de préférence auprès d’une orthophoniste afin de réaliser un bilan. Si le trouble est réel des séances de rééducation vous seront prescrites. Pas de panique, rien ne sert de stresser ! L’orthophonie n’est pas réservée qu’aux plus jeunes !

– S’il s’avère que ce n’est pas un bégaiement pathologique mais une réaction en cas de contexte stressant, vous pouvez mettre en place quelques astuces vues dans le point précédent. Respiration, contrôle du débit de parole, voire quelques exercices de relaxation avant l’entretien peuvent vous aider à aborder de manière plus apaisée la prise de paroles.

Laure, ancienne étudiante de Sciences-Po Paris, nous donne ses techniques qu’elle a utilisées efficacement lors de ses oraux puis en entretiens  de recrutement : « Repérez puis évitez en premier lieu tous les mots commençant par les consonnes ou voyelles qui vous mettent en difficulté. On trouve souvent des synonymes ou des périphrases. Cependant s’il vous est impossible de les contourner, essayez d’anticiper le mot quelques secondes avant de le prononcer en effectuant une petite pause afin de l’attaquer plus sereinement par la suite ».

Un dernier conseil serait de songer à prendre quelques cours de théâtre. En effet, nous connaissons de grands comédiens bègues qui s’en sont sortis avec brio, en apprenant lors de leurs entraînements à maîtriser, placer et porter leur voix. Par ailleurs, un petit cours de théâtre pré-entretien ne pourra que vous faire lâcher un peu la pression de l’entretien à venir !

5. Intonation et articulation

On distingue deux catégories :

– Les petits défauts d’articulation comme le zozotement ou le chuintement. Encore une fois, un bilan orthophoniste est généralement de rigueur.

S’il est trop tard pour entreprendre cette démarche et qu’il ne vous reste que peu de temps pour préparer votre entretien, alors pourquoi pas l’assumer pleinement. Par ailleurs, savez vous qu’il s’avère que souvent, nous seuls nous focalisons dessus et commettons l’erreur de ne travailler uniquement que sur cet aspect de l’entretien, au détriment de son contenu, pourtant plus primordial. Veillez simplement à gérer au mieux votre articulation pour être le plus intelligible possible, et surtout dé-cul-pa-bi-li-sez !

– Les timbres de voix : Vous avez un accent régional un peu marqué, une voix qui déraille, sourde ou qui tend à monter dans les aiguës ? Une fois de plus, anticipez les réactions de votre audience (préparez-vous à la question « Et votre accent, il vient de quelle région ? ») et ne vous focalisez pas sur ce point ( l’autodénigrement post-entretien ne fera souvent que révéler votre complexe à ce sujet ) mais recentrez-vous sur ce que vous êtes en train de dire. Encore une fois, l’essentiel est que les recruteurs vous comprennent ! Pensez aussi à « chauffez » votre voix avant le rendez-vous, surtout lorsqu’il se tient tôt le matin ! Parlez, chantez, faites des vocalises si cela vous permet de mieux maîtriser votre timbre ensuite.

 

Pour conclure, il existe certes plusieurs professionnels de santé et différentes activités artistiques qui peuvent vous permettre de gérer et corriger vos petits défauts de langage, mais gardez en tête que la meilleure manière d’arriver serein à un entretien oral reste de préparer et structurer en amont son discours. Cela vous aidera à désacraliser ce moment, notamment en vous donnant un réel recul sur vos tics, votre intonation et votre intelligibilité.

Et deux mots qu’on ne répétera jamais assez : DÉSTRESSEZ, DÉCULPABILISEZ.

 

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Convaincre sans parler, un vrai défi ! Il serait plus honnête de dire sans « uniquement » parler. Avoir un discours cohérent et structuré, une voix claire et posée, c’est en effet essentiel. Et pourtant ça ne fait pas tout. On dit même que plus de 50 % de la communication est visuelle. C’est-a-dire expression du visage et langage corporel (body language). Alors, pas d’hésitation, pour compléter votre arsenal « entretien réussi », vous devez aussi adopter les bons gestes, et surtout ne pas employer ceux qui agacent ou distraient vos interlocuteurs. Yapuka vous dit tout sur le langage non verbal !

Quel que soit votre âge, le type d’entretien que vous passez, voire le type de rencontre professionnelle que vous devez gérer, quelques principes sont à retenir et respecter. Avec un peu d’entraînement ils deviennent des réflexes et vous n’y pensez plus. Vous vous rappelez sans doute les réprimandes à l’école ou à table à la maison lorsque vous étiez enfant : « tiens-toi droit, ne te gratte pas le nez ! ». En grandissant vous n’y pensez plus et ces principes de base sont devenus des réflexes. Pour le « savoir être » lors d’un entretien de recrutement, c’est la même chose. On sait bien que le premier contact, la première impression restent gravés dans les mémoires. Alors entraînez-vous.

Pourquoi tant d’importance à ce qui est non verbal justement ? Tout simplement parce que l’interaction passe en premier lieu par le regard. Si votre interlocuteur vous écoute, en principe, on le souhaite en tout cas ! n’oubliez pas qu’il vous regarde. Et même lorsque le rendez-vous se fait par visioconférence, vos gestes vous révèlent aussi, alors ne les laissez pas vous trahir.

Les coachs Yapuka, experts de l’oral et des processus de recrutement  savent comment vous préparer à vos entretiens. Alors pour mettre toutes les chances de votre côté et réussir tous vos entretiens de sélection, travaillez avec un de nos coachs ( qu’on peut choisir pour vous selon votre besoin ). Cours, exercices pratiques, simulation d’entretien, la méthode Yapuka est complète. Découvrez nos offres !

1. A première vue

Vous entrez dans une pièce, dans une salle de réunion, dans un accueil de bureaux ou bien vous vous retrouvez nez à nez avec votre interlocuteur dans un ascenseur pendant plusieurs secondes qui vous paissent éternelles… quelles que soient les circonstances, la règle de base est de vous tenir bien droit, et garder un pas léger et dynamique, ouvert vers l’autre. La tête basse, les épaules tombantes, les pieds traînants montrent que vous êtes peu enclin à la discussion et peu motivés. Peu importe votre silhouette, c’est l’impression que vous dégagez qui sera retenue. Petit conseil utile : ne vous asseyez pas avant d’être invité à le faire. Pour les garçons qui portent une veste : si le bouton est fermé à votre arrivée, vous le défaites au moment de vous asseoir. Et pour tous, adoptez une tenue professionnelle dans laquelle vous vous sentez bien, même chose pour les chaussures

2. La poignée de mains confiante

Laissez à votre interlocuteur l’initiative de vous tendre la main et présentez une main franche et ferme, énergique mais sans forcer. Rien de plus agaçant qu’une main molle et fuyante ou au contraire une main qui vous broie les os.  Maintenez le contact visuel avec votre interlocuteur durant ce geste que vous pourrez prolonger d’une ou deux secondes pour les plus experts, pour un petit effet d’attention supplémentaire.

3. Souriez, vous êtes regardé

Souriez, oui, mais évitez surtout le sourire plaqué ou faux qui s’avère contre-productif et agacera votre interlocuteur. Lorsqu’il est spontané et bien dosé, le sourire crée en effet une relation sympathique. Utilisez-le surtout en début et en fin d’échange qui sont les moments d’interaction sociale privilégiée pour créer un lien. Durant l’entretien en revanche, limiter le sourire à un usage ponctuel. L’expression faciale doit rester appropriée à la tonalité de l’échange. Sachez rester sérieux et vous détendre par un sourire lorsqu’une remarque de votre interlocuteur s’y prête par exemple.

4. Le regard, miroir de l’âme

Dans le cas présent votre regard aura pour mission d’être le véhicule de votre curiosité, de votre intérêt et de votre adhésion aux propos de votre interlocuteur. Il révèle aussi votre humeur, votre vivacité. Il ne s’agit pas de fixer lourdement la personne qui vous reçoit, au risque d’en devenir gênant, mais de capter son attention et montrer que vous êtes concentré. Ne détournez pas les yeux, surtout lorsque l’on vous parle. Cela montre un désintérêt et n’est pas très respectueux.

5. La posture active

Il va sans dire qu’il est interdit de s’avachir sur sa chaise, les coudes posés sur la table si vous êtes dans une salle de réunion. Restez droit, sans rigidité. Ne vous mettez pas en équilibre sur le bord de la chaise, au risque d’être déséquilibré. Installez-vous confortablement, plutôt au fond de l’assise, la discussion peut être longue. Les jambes doivent être bien stables sur le sol, ne les croisez pas. Cela vous donnera plus d’aisance pour la mobilité du haut du corps. Bien utile si vous voulez que les mouvements de vos bras ou mains accompagnent vos paroles (cf. point suivant). Ne croisez pas non plus les bras, cela démontre une position fermée, de repli, sur la défensive voire hostile. Vos mains peuvent être posées l’une sur l’autre, calmement durant votre écoute, si vous êtes à distance d’un bureau, ou bien posées sur la table si vous êtes en salle de réunion. Ne les coincez pas sous vos cuisses comme on le voit souvent chez des personnes timides. Si en revanche vous vous savez trop volubile, apprenez à garder au moins une main fixe pour n’en bouger qu’une seule. Dans tous les cas, interdiction de parler les mains devant la bouche, on vous entend moins et c’est une attitude qui peut être interprétée comme une hésitation, une peur, voire un mensonge.

6. Associer le geste à la parole

Bien stable sur votre chaise, vous pouvez maintenant aisément appuyer vos arguments et explications par quelques mouvements de mains et de bras. En faire trop ou pas assez, difficile de trouver le bon geste. Cela dépend de votre personnalité ou de votre culture. L’important est de rester naturel et authentique. Des gestes simples et ronds ont un impact positif sur le pouvoir de conviction, ils démontrent votre engagement. Les paumes de vos mains doivent être ouvertes plutôt tournées vers le haut. Les mouvements ne doivent pas être trop amples ni trop envahissants. Votre interlocuteur risque de trouver que vous êtes intrusif sur son espace de travail. N’oubliez pas que c’est lui qui vous reçoit. Si vous énumérez des points vous pouvez marquer avec vos doigts. Pour les plus experts, marquez avec vos mains, des événements de droite à gauche, un peu comme si vous teniez une petite balle entre vos doigts. Votre interlocuteur les verra de gauche à droite et cela donnera un repère visuel de chronologie qui illustrera bien vos propos.

7. Miroir, mon beau miroir

Il s’agit du mimétisme gestuel, c’est-à-dire d’adopter des gestes et postures similaires à ceux de son interlocuteur. Si cette technique peut s’avérer efficace car elle développe un sentiment d’appartenance, un lien avec l’interlocuteur ; elle est extrêmement difficile à mettre en place de manière discrète et surtout à bien doser. A réserver aux experts !

8. Gestes parasites

Ils sont multiples, du « tapotage » du pied, à la mèche de cheveux entortillée en passant le bracelet que l’on tripote, la bougeotte sur la chaise. Leur point commun à tous : ils déconcentrent votre interlocuteur, voire ils l’agacent. Alors identifiez-les au plus vite pour vous habituez à les oublier ! N’oubliez pas qu’il est absolument proscrit de jeter des coups d’œil à son téléphone pendant l’entretien ou de garder un vieux chewing-gum dans la bouche.

9. Ne coupez pas la parole

C’est un point qui agace au plus haut point les interlocuteurs, recruteurs en entreprises ou sélectionneurs dans les écoles. Soyez à l’écoute et patients, n’interrompez pas, et pensez avant de parler. Votre tour de prise de parole va arriver sans aucun doute. Si vous brûlez d’envie d’intervenir, répétez votre réponse dans votre tête, elle n’en sera que meilleure. Vous connaissez l’expression « tournez sa langue sept fois avant de parler » !

10. Efficace au naturel

C’est la meilleure conclusion que yapuka puisse vous apporter après tous ces conseils pratiques. Vous devez vous les appropriez, vous entraînez au maximum pour que la bonne gestuelle devienne un automatisme. Car c’est l’expérience, l’habitude et l’entraînement qui vous donneront la spontanéité la plus efficace en rendez-vous et apporteront le meilleur impact à votre discours.

 

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