15, mars 2019

Entretien collectif : Comment réussir à se démarquer ? 5 conseils

Publié sur echos start – le 20/02/2019

Entretien collectif : réussir l’équilibre ni-ni, ni trop ni pas assez !

Vous avez réussi les écrits d’un concours et vous êtes maintenant appelé pour un entretien collectif avec d’autres candidats. Autre situation fréquente : vous avez passé une première étape de sélection pour un job et vous êtes sélectionné pour un entretien de groupe.

Un enjeu de taille

Dans tous les cas, vous vous retrouverez non pas en face à face avec un recruteur, mais dans une salle avec vos concurrents avec qui vous devrez échanger, débattre, argumenter. Au terme de deux à trois heures environ, seuls quelques-uns d’entre vous seront sélectionnés pour le prochain round. L’enjeu est donc de taille, il faut bien s’y préparer pour être au top le jour J.Nos consultants peuvent aussi vous accompagner pas à pas dans cette démarche.

Les coachs Yapuka, experts de l’oral vous préparent aux entretiens individuels comme aux entretiens collectifs. Découvrez nos offres.

Pourquoi un entretien collectif

Tout d’abord vous devez bien comprendre ce type d’exercice. L’entretien collectif est un gain de temps pour le recruteur. Mais c’est surtout un outil pour évaluer des profils et des personnalités, davantage que des compétences. En effet, votre comportement social, vos capacités d’initiatives et de prises de décision ainsi que votre potentiel à fédérer une équipe en tant que leader seront ici évalués.

Les étapes de l’entretien collectif

Vous devez également bien connaître le déroulé de cette séance. En premier lieu, vous entendrez une présentation rapide de l’école ou l’entreprise pour laquelle vous postulez. Puis vient le fameux tour de table durant lequel il vous faudra vous présenter. Enfin, le moment le plus long et important de l’entretien : le travail de groupe. Il peut alors s’agir d’un cas d’entreprise (exposer un argumentaire de vente, lancer un produit, ou encore défendre un budget selon le poste à pourvoir) ou d’un débat d’idées pour certaines écoles. « J’ai passé un oral pour le concours d’orthophonie au moment des attentats de Charlie Hebdo, mon sujet était donc en lien avec les médias et la liberté d’expression » raconte Camille, étudiante à Strasbourg. Pour clôturer l’entretien, il y a souvent un débriefe de la séance, au cours duquel vous aurez peut-être le verdict, si vous êtes retenu pour la suite.

5 astuces pour réussir un entretien collectif

A présent que le cadre est posé, voici nos 5 recommandations afin de passer maître dans l’art subtil de l’entretien collectif

1. Connaître : pourquoi je suis là ?

En amont de l’entretien, il est important de se renseigner sur l’école ou l’entreprise en question. Cela vous aidera en effet à appréhender le cas à traiter par la suite, mais également à vous imprégner des profils recherchés. « J’ai dû mettre en avant des qualités d’expression et de confiance en soi, éléments importants pour l’école » indique Margaux, en classe préparatoire. S’il s’agit d’un débat d’idées, il est nécessaire de bien suivre l’actualité du moment, en s’abonnant notamment aux alertes de certaines applications de presse.

2.  Se connaître : quelle est ma valeur ajoutée ?

Le moment du tour de parole est rapide, votre présentation ne devra pas durer plus de 2 à 3 minutes. C’est pour cela qu’il vous faut être complètement rôdé, ce sera la première impression que le jury aura de vous. Entraînez-vous ! Devant votre glace ou vos proches, en vous filmant pour peaufiner les moindres détails gestuels ou verbaux. Recherchez ce qui vous distingue, pour ne pas ennuyer avec un profil trop plat. Ne cherchez pas non plus à être exceptionnel au risque de paraître faux : présentez votre profil, vos compétences et vos centres d’intérêt. Vous parlez une langue en plus, vous avez une passion, une expérience professionnelle ou personnelle singulière ? C’est le moment de vous distinguer, il faut qu’on se souvienne de vous en quelques mots seulement.

3. Soigner sa communication non-verbale : que voit-on de moi ?

Aussi importante que le discours, la communication non-verbale touche un des sens essentiels de votre recruteur : la vue.

D’emblée, choisissez le matin des habits confortables et qui vous ressemblent. N’essayez pas de vous faire remarquer par une tenue trop extravagante dans laquelle vous ne vous sentiriez pas à l’aise. « Le premier conseil que j’avais eu : pas de gris ! » indique Florian, en école d’ingénieur. En effet, le stress augmente la sudation, c’est bien connu, et il serait dommage qu’on se souvienne de vous par vos marques de transpiration sur vos vêtements. »

Soigner sa gestuelle est également de rigueur. Certains gestes trahissent votre stress et sont à éviter à tout prix : se ronger les ongles, se recoiffer en permanence, gesticuler sur sa chaise. Votre attitude doit refléter un calme intérieur et de l’assurance, quand bien même votre cœur bat à tout rompre et que vos mains sont moites. En parlant de mains, veillez à ce qu’elles soient toujours visibles, posées sur la table ou en mouvement pour accompagner vos dires. Cependant, attention à ne pas trop en faire, il faut qu’on vous écoute avant tout. Ne forcez pas le trait, cela risquerait d’en devenir théâtral, ne montrez pas du doigt non plus pour éviter que votre interlocuteur ne se sente agressé. En définitive, gardez une certaine rondeur dans vos gestes, pour envelopper votre discours.

Quand le jury ou un de vos concurrents parlent, vous pouvez éventuellement acquiescer de la tête, afin de montrer que vous suivez et êtes concentré.

Le plus important enfin : le regard. « C’est ce qui m’a donné le plus de fil à retordre » confie Camille. Elle n’est certainement pas la seule ! Que vous écoutiez ou que vous parliez, il est essentiel de toujours regarder dans les yeux. Si vous avez tendance à être déstabilisé, essayez le conseil de Raphaëlle : regardez entre les yeux ou juste au-dessus, cela vous évite de vous confronter au regard d’autrui qui pensera lui que vous le fixez attentivement.

4. Mener la discussion sans en avoir l’air : quand, quoi, comment je dois parler ?

L’entretien débute, il est temps de s’exprimer. Première grande question alors : dois-je prendre la parole en premier ? Si vous le faites, vous montrez que vous n’avez pas peur de vous lancer, d’avancer vos idées. Cependant, évitez de vous jeter sur la prise de parole sitôt que le jury a énoncé la problématique, ce n’est pas un 100 mètres et vous risquerez de monopoliser l’attention. De plus, ne commencez pas à asséner vos arguments pour montrer que vous connaissez le sujet. Amenez vos idées posément (pas de « moi je » à l’envi non plus) afin de faire avancer la discussion. Et laissez les autres s’exprimer ! Une logorrhée fatigue, peut paraître envahissante, voire agressive, et finira par déconcentrer vos interlocuteurs.

En poursuivant l’entretien, veillez à adopter une expression claire et fluide. Maîtrisez par ailleurs votre débit. Le stress accéléra le discours et risque de le rendre confus. Ponctuez votre discours de courtes pauses, ce qui vous fera éviter les phrases dont on ne voit pas le bout ou encore les « euh… » intempestifs.

Quand vous prenez la parole, il faut apprendre à porter sa voix. Vous pouvez là aussi vous entraîner en amont avec nos coachs : il n’est pas nécessaire de hurler à votre voisin, mais si vous chuchotez cela empêchera qu’on vous entende à l’autre bout de la table.

La forme étant à présent maîtrisée, passons au fond de votre discours. La finesse d’une argumentation réside dans l’habileté à convaincre et persuader. Ces deux notions sont subtilement différentes : convaincre est une démarche rationnelle qui fait appel à la démonstration et avance des preuves tangibles de ce qu’on veut faire admettre ; persuader joue sur la sensibilité voire la séduction, il s’agit de pénétrer dans le registre de l’émotion pour amener l’autre à s’allier à vous, à vous approuver.

Enfin, l’utilisation d’un vocabulaire précis, dans un langage courant, montrera votre naturel et vos connaissances et ce sans en faire trop, ni surjouer ou donner des leçons.

5. Ecouter, mais ne pas se taire : j’écoute et je rebondis !

Eh oui, rappelez-vous qu’il ne s’agit pas d’un entretien individuel, laissez ainsi les autres s’exprimer sans leur couper la parole à tout va. Cependant, vous pouvez vous affirmer en intégrant leurs réponses dans vos arguments, en rebondissant sur les échanges, ce qui démontrera vos capacités d’adaptation à l’évolution d’une discussion et non pas une tendance à rester arcbouté sur vos positions. Ces qualités sont d’ailleurs très demandées dans le leadership : un leader n’est pas celui qui parlera le plus ou le plus fort, il est aussi celui qui saura écouter et intervenir à bon escient, dans le respect d’autrui, et en fédérant autour de lui. Ainsi, vous pouvez débuter vos phrases par « oui », « tout à fait », « je comprends », « je vois », quand bien même vous vous apprêtez à défendre une toute autre opinion. Tout cela est lié à ce qu’on appelle la théorie de l’esprit : prendre en compte et reconnaître les intentions et pensées d’autrui.

Lors de la séance, il est également conseillé de prendre quelques notes pour vous aider à structurer la séance. Le danger est cependant de finir par vous y réfugier, or vous n’êtes pas ici pour être le secrétaire de séance mais bien pour obtenir une place !

De plus, rester trop silencieux vous fera forcément défaut, il sera interprété comme une marque de timidité, de retrait, voire de fuite, mais également de manque d’intérêt ou d’engagement.

Pour résumer, vos interventions doivent rester intelligentes, pertinentes, efficaces et « écologiques ».

Au terme de cette longue séance, le moment du débriefe ne doit pas être un moment de relâchement, il ne s’agit pas de vider son sac contre untel ou untel ou de critiquer le thème de travail. En effet, cela fait partie de la sélection. C’est un moment où il vous faudra prendre du recul sur vous, sans pour autant vous blâmer. Même épuisé par cet exercice, il sera nécessaire d’être positif, professionnel et de montrer une certaine gratitude à l’encontre du jury et de vos interlocuteurs.

Et si, malgré tout cela, vous n’êtes pas retenu, n’oubliez pas : Un échec est un succès si l’on en retient quelques chose (Forbes).

 

En complément :

Être recontacté Découvrez nos offres

Les données collectées à partir de ce formulaire sont traitées par Lujoba, en sa qualité de responsable de traitement, à des fins de gestion de la relation client. Conformément à la loi « informatique et libertés » du 6 janvier 1978, modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de rectification, de verrouillage et de suppression de vos données personnelles, du droit de vous opposer à leur traitement, ainsi que du droit de définir des directives relatives à la conservation, à l'effacement et à la communication de vos données personnelles après votre mort. Vous pouvez exercer ces droits en écrivant à contact@yapuka.org. Pour davantage d’informations, consultez notre Politique sur la protection des données personnelles.url. Vous avez la possibilité de vous opposer à tout démarchage téléphonique en vous inscrivant sur bloctel.gouv.fr. Cette opposition ne vaut cependant pas pour les démarchages effectués en lien avec une relation contractuelle en cours.

Nos partenaires